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Comment est choisi l’emplacement d’un parc ?
Plusieurs conditions sont à remplir :
- trouver une parcelle bien orientée pour le soleil, proche d’une ligne électrique pour limiter le coût du raccordement au réseau et facile d’accès pour les travaux d’installation; cette parcelle peut être communale (la location du terrain revient alors à la commune; c’est l’option privilégiée par CéléWatt) ou privée ;
- s’assurer, via un diagnostic écologique, qu’un parc peut y être installé sans nuire à la valeur biologique du site;
- avoir l’accord du Conseil municipal pour lancer les études puis des services de l’État, après avis du PNR, pour y faire les travaux.
Qui autorise l’implantation ?
Un parc solaire de petite taille (maximum 250 kWc – kilo Watt crête- de puissance) nécessite une simple autorisation de travaux. il occupe peu de surface (moins d’un hectare), ne nécessite pas la construction d’un bâtiment technique et n’engendre aucune nuisance (ni bruit, ni odeur, ni ondes).
C’est l’État (le Préfet via la direction départementale compétente) qui donne l’autorisation après avoir vérifié que le projet est compatible avec le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) du Pays de Figeac.
Y a-t-il concurrence avec l’agriculture pour l’usage du sol ?
Non. CéléWatt recherche en priorité les lieux d’implantation sans usage agricole. Ainsi, le premier parc est prévu sur une parcelle en friche, sans usage depuis longtemps (hors RPG, Registre Parcellaire Graphique).
Et si, un jour, un parc était envisagé sur une parcelle agricole (il en existe déjà plusieurs en Occitanie), ce serait en accord avec l’activité agricole. C’est tout l’intérêt d’un petit parc villageois : s’intégrer dans son environnement plutôt que s’imposer sur des dizaines d’hectares.
Quel impact sur le paysage ?
A la différence des grandes centrales solaires, visibles de loin et à fort impact paysager, un parc solaire citoyen occupe une petite surface (moins d’ un demi hectare). Il est clôturé en laissant une bande de végétation naturelle en bordure de l’accès.
Visuellement, il mérite donc bien son nom de « parc », peu visible dans le paysage.
La nature est-elle préservée ?
Toute parcelle susceptible d’accueillir un parc CéléWatt fera l’objet d’un diagnostic écologique.
Ainsi, pour le parc de Brengues, le Parc Naturel Régional a conseillé plusieurs actions. CéléWatt suivra ces conseils dans la mesure des autres contraintes imposées (le diagnostic archéologique a, par exemple, conduit à décaper à la pelle de nombreux emplacements de fouille). La parcelle, embroussaillée faute de pâturage ou d’entretien, a été débarrassée de ses genévriers; tous les végétaux coupés ont été andainés en bordure de route pour compléter la haie. Des passages pour la petite faune seront assurés dans les clôtures et la décharge sauvage sera nettoyée.
Y a-t-il un risque d’incendie ?
Rarissime. La technologie des panneaux solaires est simple et sans risque. La production d’électricité solaire est compatible avec toutes les activités humaines, même très proches (d’où les panneaux posés sur des toits de maisons ou de bâtiments agricoles).
A qui est vendue l’électricité ?
CéléWatt a donc choisi de vendre son électricité, hors tarif subventionné, à Enercoop, fournisseur coopératif d’électricité qui s’approvisionne auprès de producteurs locaux. Enercoop propose un prix de rachat de l’électricité produite, négocié sur 25 ans et devant permettre l’équilibre économique du projet.
Un particulier peut-il acheter directement son électricité à CéléWatt ?
Non. L’électricité produite par CéléWatt, comme celle de tout producteur électrique (hors auto-consommation), sera injectée sur le réseau géré par Enedis (ex-Erdf). Elle y sera « mélangée » avec celle d’autres provenances puisque tous les kWh d’électricité circulent sur le même réseau, quelle que soit leur provenance.
Pour les particuliers, notamment les habitants des communes voisines d’un parc, rien ne change en apparence. Ils continueront à pouvoir choisir leur fournisseur. S’ils choisissent de devenir client d’ Enercoop, ils auront l’assurance d’une énergie 100 % renouvelable et encourageront notre production locale.
Qui finance ces parcs solaires ?
CéléWatt est un projet « citoyen ». Le capital de la coopérative sera contrôlé par :
- des personnes individuelles qui auront acheté des parts. Ces personnes, les fondateurs et ceux qui les rejoindront, seront majoritaires au Conseil d’Administration.
- des organisations de l’économie sociale et solidaire et des collectivités locales.
CéléWatt sera donc indépendant de tout grand groupe ou investisseur spéculatif.
Outre son capital social, CéléWatt aura recours à l’emprunt, prioritairement auprès de particuliers sociétaires, sous forme de Comptes Courants d’Associés. CéléWatt sollicitera aussi des aides de collectivités publiques au titre du développement des énergies renouvelables.
Comment le capital est-il constitué ?
Les sociétés qui font appel à l’épargne publique doivent produire un prospectus visé par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). L’intention est louable s’il s’agit de protéger les particuliers lors de grosses opérations financières. Mais devient un frein sérieux pour de petits projets citoyens.
L’Allemagne l’a compris. Elle applique la directive européenne de référence mais en considérant les coopératives de production d’énergie renouvelable comme non lucratives, donc dispensées des obligations de prospectus. La France, pas !
A son lancement, CéléWatt ne fait donc pas d’appel public : pas de mention des conditions de souscription sur ce site ou sur les flyers. Nous faisons le pari d’une communication « privée » et misons sur l’effet multiplicateur du bouche à oreille ou, de sa version moderne, le courriel à courriel. On compte sur vous !
Qu’est-ce que ça rapporte aux communes ?
CéléWatt devra payer plusieurs types de « taxes » :
- aux opérateurs nationaux, une taxe lors du raccordement au réseau puis, chaque année, l’impôt sur les sociétés (égal à 15 % des bénéfices; ceux de CéléWatt seront modestes…)
- aux collectivités locales, la location de la parcelle (si elle est communale) et l’Imposition forfaitaire pour les entreprises de réseaux (IFER). Cette taxe est, de loin, la plus intéressante pour les communes ou communautés de communes puisqu’elle représente 30 000 € sur les 25 ans de production d’un parc.
Que deviennent les panneaux et le site en fin d’exploitation ?
CéléWatt prévoit une durée de vie (comptable) de 25 ans pour un parc. Mais rien n’empêche de le garder en production au-delà si l’état des panneaux le permet. Aujourd’hui, les fabricants garantissent souvent encore 80% de la puissance initiale après 25 ans d’exploitation.
A la date décidée pour la fin de vie réelle du parc :
- le terrain sera facilement remis en état puisque le solaire n’implique aucune technologie compliquée ou déchet dangereux. Les structures porteuses des panneaux, la clôture et les câbles de connexion au réseau seront retirés. Pour garantir cette remise en état du site, CéléWatt a déjà provisionné ces coûts dans son budget prévisionnel;
- les panneaux seront collectés et recyclés, à la charge des fabricants, une obligation introduite par une Directive européenne en 2012 et transposée en France en 2014. Plus d’information sur le recyclage des panneaux et leur impact écologique.
Le solaire photovoltaïque est-il une activité durable ?
Il y a plusieurs façons d’apprécier la durabilité d’un mode de production d’énergie. Pour le photovoltaïque :
- son temps de retour énergétique est court, estimé à deux ans; les deux premières années servent à produire l’équivalent de l‘énergie nécessaire pour réaliser le parc;
- son temps de retour carbone est encore long, de l’ordre de 10 ans; mais il s’améliore rapidement avec l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique en Asie où sont assemblés l’essentiel des panneaux solaires produits dans le monde;
- il n’émet pas de déchets dangereux (au contraire du nucléaire dont nous léguerons la gestion aux générations suivantes pour des siècles).
D’où viennent les panneaux solaires utilisés ?
CéléWatt mise sur des panneaux en silicium monocristallin pour un meilleur rendement énergétique. La silice, matériau de base pour fabriquer les panneaux, est abondante partout sur terre. Mais les compétences techniques et les coûts de main d’œuvre sont, eux, inégalement répartis.
Depuis quelques années, la fabrication des panneaux s’est concentrée en Asie. Nombre d’entreprises européennes ont fait faillite ou ont été fermées. Hors dispositif local fortement soutenu par les pouvoirs publics, il est devenu quasi impossible de s’approvisionner en panneaux « 100 % made in Europe ».
Qu’il s’agisse d’acheter un téléphone portable ou un panneau solaire, l’Asie s’est de facto imposée comme la zone de production incontournable.
Comment les habitants de Carayac peuvent-ils être sûrs que l’électricité qu’ils consomment vient de votre parc ?
Toute production se « mélange » dans le réseau Enedis. Un kWh n’est pas traçable, ni pour son origine géographique ni pour sa source de production (renouvelable ou pas).
Mais tout kWh injecté va au plus près.
Ce que CéléWatt injecte à Carayac part donc :
en principe, vers le « poste source » le plus proche pour être ensuite réparti vers les consommateurs ;
en réalité, vers les consommateurs les plus proches. D’abord ceux reliés au même transformateur que le parc CéléWatt puis, à travers ce transformateur, via le réseau dit « HTA », vers les autres habitants de Carayac ou des communes voisines, desservis par d’autres transformateurs, et ce avant même de rejoindre le poste source à Cajarc.
Enedis ne nous donne d’ailleurs l’autorisation d’injecter sur son réseau que si ce dernier est en capacité d’absorber cette production en aval du poste source. CQFD.